le centre-bourg

avant-hier

Nous parcourons la rue du Centre, alors que les deux femmes à gauche tiennent des agneaux (ou des chevreaux ?) dans leurs bras, à l'angle de la rue au Bert. Au fond de l'image,  arrive un homme aux côtés de son cheval depuis la place de la Mairie.

Traversons la place de la Mairie...

En allant vers l'ouest, nous laissons la mairie (sur la gauche de la photo) en allant par la rue du Lavoir (maintenant rue du Château). Les hauts murs qui la bordent au sud donnent une idée de l'aspect de Démouville au début du XXe siècle. Toutes les propriétés et les prés étaient ainsi enclos de murs. Pour la plupart très endommagés en 1944, il n'en reste que très peu en 2023. À droite, des femmes ont sorti les chaises pour coudre ou tricoter à l'ombre des deux rangées de tilleuls. On entrevoit au fond le lavoir construit en 1889, près de la "maison du Lavoir" appelée aussi "maison du Pont", peut-être parce qu'elle enjambait la Gronde, canalisée et partiellement couverte en 1887.

le lavoir

Les enfants, les femmes, les hommes âgés et les animaux prennent la pose devant le lavoir (de nos jours, on peut le situer à l'emplacement de l'arrêt de bus, sur l'actuelle place des Anciens-Combattants). Sur ce terre-plein, une pompe avait été installée pour remplir les barriques qui assuraient l'approvisonnement des abreuvoirs pour les bêtes

La pompe servait aussi à approvisionner en eau claire les bacs des laveuses. Les langues y allaient, paraît-il, aussi gaillardement que les battoirs. La maison derrière le lavoir a complètement disparu. Après l'installation d'adduction d'eau en 1956, la pompe a été supprimée. Le petit bâtiment carré qui sert d'abri de bus a été construit avec les dommages de guerre du lavoir et a abrité les douches municipales de 1960 à 1973.

La photo a sans doute été prise un dimanche d'hiver entre la rue du Lavoir et la rue de la Poste, car les tilleuls ont perdu leurs feuilles et les filles ou les femmes arborent un chapeau sur leur tête. Au fond de la photo, on reconnaît la maison de l'actuelle pharmacie, qui était à cette époque l'école des filles (voir plus bas).

la poste

Ici, côté rue de la Poste, des femmes sont installées dehors et travaillent à la confection de rideaux, stores, ou sacs en filet. Une dentellière travaille aux bloquets (petites bobines à manche utilisées par les dentellières normandes). C'est sans doute un jeudi car les enfants ne sont pas à l'école. L'un d'entre eux est monté sur des échasses.

La poste, installée à l'emplacement actuel entre la boucherie et la bar-PMU O'Bidule est devenue Postes et Télégraphes après 1910. En 1912, le conseil municipal avait refusé le rattachement de la commune au réseau téléphonique. La demande n'en sera faite qu'en décembre 1922. Il existait à l'origine deux distributions de courrier par jour, mais la seconde a été supprimée à partir de 1914 à cause de la guerre et rétablie à partir de 1924 jusqu'aux années 1940.

L'école des filles

Les femmes sont "en cheveux" et tout le monde pose devant le commerce Vavasseur qui est aussi éditeur de cartes postales. Sur l'enseigne installée au-dessus de la porte, on peut y lire : TABAC BURALISTE - A. VAVASSEUR - ÉPICERIE CIDRE CAFÉ.

Il semblerait que les personnes figurant sur ces cartes postales sont toujours plus ou moins les mêmes. L'école des filles est installée dans la maison au fond de la photo (maintenant la pharmacie)

dans les années 60

aujourd'hui

Le terre-plein qui sépare la rue du Château de la rue du Centre a été baptisé place des Anciens-Combattants. Une halle couverte y a été construite mais il n'y a plus de marché hebdomadaire, hormis la venue d'un poissonnier chaque mardi matin depuis 2022.

Depuis la place des Anciens-Combattants, on reconnaît la pharmacie à droite, et l'abri de bus au milieu (anciennes douches municipales)

Quant à la Poste, elle est maintenant rue du Centre et l'amplitude horaire de ses ouvertures au public s'est beaucoup réduite...

 

Poursuivons notre visite vers la gauche vers la Mare à Cassigneul et le Château